Chung-Ang University, Séoul
Cette page parle d'un semestre d'échange effectué au S1 2024-2025.
Chung-Ang University
Séoul, Corée du Sud
Salut ! Je m'appelle Alice et dans ce wiki je vais vous présenter mon semestre d'échange à Chung-Ang University. J'ai essayé d'être exhaustive, mais si vous avez de questions n'hésitez pas à venir me demander (grenie@insa-toulouse.fr), je serai ravie de vous répondre !
1. La Corée
Brève histoire de la Corée :
La Corée (aujourd’hui séparée en deux) est un pays riche avec une histoire multimillénaire complexe et fascinante, que je ne vais malheureusement pas pouvoir vous détailler ici, il faudrait des dizaines de pages ! Cependant, si le sujet vous intéresse je vous encourage à poursuivre vos propres recherches. Je vais ici me consacrer aux événements de l’histoire plus récente qui ont eu des répercussions directes sur le pays tel qu’il est aujourd’hui (Sud et Nord).
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La dynastie Joseon et le confucianisme
La dynastie Joseon a régné sur la Corée de 1392 à 1810, et a laissé une empreinte indélébile sur le pays. Le roi le plus célèbre de cette dynastie, Sejong Le Grand, a entre autre inventé le Hangeul, l’alphabet coréen. Avant lui, le coréen était une langue orale, et on utilisait les caractères chinois pour l’écrit. En raison de la complexité des caractères chinois, la plupart des coréens ne savaient ni lire ni écrire. L’objectif de Sejong était donc de créer un alphabet simple et logique que tous pourraient apprendre. Sejong est un roi extrêmement populaire en Corée du Sud, et on retrouve notamment son portrait sur les billets de 10,000₩. Il a régné en appliquant les principes du néo-confucianisme, que l’on ressent encore dans la société sud-coréenne contemporaine.
Mais qu’est-ce donc que le confucianisme ?
Il s’agit de la religion d’Etat de la dynastie Joseon, c’est donc un détail non-négligeable de l’histoire coréenne. Cette idéologie vient du philosophe chinois Confucius (552-479 av. J-C). Le confucianisme est un socle moral qui met l’accent sur la dévotion aux parents et à la famille, à la loyauté envers les amis et au sérieux dans les études. Ces valeurs, qui sont les plus emblématiques de ce courant de pensée, sont encore très présentes dans les mœurs sud-coréennes. Le confucianisme préconise également le respect et la déférence vis-à-vis des détenteurs de l’autorité pour respecter une stricte conformité sociale, en accord avec une organisation patriarcale de la société. Le néo-confucianisme n’est autre que l’implantation du confucianisme en Corée, auquel se sont ajoutées des valeurs morales préexistantes en Corée à l’époque : le culte des ancêtres et la coutume de considérer l’homme le plus âgé comme le chef spirituel de la famille.
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La guerre de Corée
La guerre de Corée s'est déroulée de 1950 à 1953. Elle opposait la Corée du Nord, communiste et soutenue par l'URSS, à la Corée du Sud, soutenue par les États-Unis. Il s’agit pour les deux puissances de la Guerre froide d’un terrain d’affrontement indirect. Les trois ans de conflits fratricides déchirent le pays mais ne mènent à aucune résolution des hostilités, puisqu’ils aboutissent en effet à une partition définitive du pays sur le 38ème parallèle. A ce jour, la frontière terrestre entre les deux Corée (la DMZ) est occupée d’un côté par les forces sud-coréennes et américaines, et de l’autre par les forces nord-coréennes, et est l’une frontières les plus militarisées au monde.
Aujourd’hui, la Corée du Nord est l’un des régimes totalitaires les plus oppressifs au monde. L’université de Chung-Ang a organisé un amphi de sensibilisation à ce sujet, animé par deux réfugiés nord-coréens. Si cet amphi est reprogrammé durant votre semestre, je vous conseille d’y assister.
Les deux Corées ont eu des relations très tendues et complexes ces 70 dernières années. Elles ont en effet entretenu une rivalité sur la croissance économique et industrielle pendant plusieurs décennies, et ont enchainé relations hostiles et tentatives de rapprochement. En 2018, sous la présidence de Moon Jae-in, les relations se sont réchauffées, et à la suite du sommet de Panmunjeom, les deux Corées ont pris des engagements de paix et de dénucléarisation. Cependant, l’élection de Yoon Suk-yeol en 2022 a mis fin à ce bref apaisement, puisqu’il mène une politique beaucoup plus agressive vis-à-vis de la Corée du Nord.
Au quotidien, cela se traduit par l’envoi assez fréquent de ballons-poubelle par la Corée du Nord sur Séoul, et de manœuvre militaires nord-coréenne d’intimidation à la frontière, qui donnent toujours lieu à des ripostes sud-coréennes.
Cela peut sembler assez effrayant, surtout en se basant sur la couverture médiatique étrangère, mais honnêtement les tensions se ressentent assez peu dans le quotidien à Séoul. Les séoulites sont assez blasés concernant les agissements nord-coréens, puisqu’ils durent depuis des années, et n’impactent aucunement le quotidien. De plus, la forte présence militaire américaine contribue au fait que les sud-coréens ne se sentent pas directement menacés par la Corée du Nord. Pour vous citer les mots de l’université aux étudiants : « La plupart des gens en Corée du Sud sont moins inquiets de la Corée du Nord que de trouver une place de parking (Time magazine 2005) ».
Le pays :
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Géographie :
La Corée est un petit pays très montagneux – les amateurs de randonnée et de montagne s’y régaleront – cinq fois plus petit que la France. Elle n’a qu’une frontière terrestre avec la Corée du Nord, qui est entièrement fermée. Elle est bordée par trois mers, la mer Jaune, la mer du Japon et la mer du Sud. Autant vous dire qu’il est difficile de s’y rendre autrement qu’en avion, je reviendrai là-dessus dans la dernière partie. Le pays est équipé d’un important réseau de chemin de fer et de ferrys, qui permet de s’y déplacer de manière plus écoresponsable que pour relier la Corée à la France. Les tarifs des TGV sont fixes, et par exemple un Séoul-Busan sur un week-end coûte une quarantaine d’euros.
Figure 3 : les reliefs sud-coréens
En Corée on parle le coréen, qui s’écrit grâce au Hangeul, et on paye en wons ₩. 1 400 ₩ = 1€. Le pays compte une population de 51 775 000 d’habitants.
Le pays se situe à GMT+9, donc en avance sur la France. Cela se traduit par un décalage horaire de 7h heure d’été et 8h heure d’hiver (ici pas de changement d’heure). Fun fact, si vos amis partent faire leur semestre sur le continent américain il faut compter 13-14h de décalage, donc vous pourrez leur parler plus qu’à vos amis sur des fuseaux horaires européens.
2. Vivre à Séoul
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Petite présentation de la ville :
La ville de Séoul se situe au Nord-Ouest de la Corée du Sud, à une centaine de kilomètres de la frontière. Elle a une superficie de 605 km2, c’est-à-dire 6 fois Paris et 5,5 fois Toulouse. Autant vous dire qu’il y a une myriade de choses à voir, à faire et de quartiers à découvrir.
Figure 4 : Séoul et sa localisation en Corée du Sud
Séoul est la plus grande ville de Corée du Sud, mais aussi la plus peuplée du pays, et la quatrième mégapole la plus peuplée du monde ! En effet, elle compte environ 10 millions d’habitants intra-muros, et plus de 20 millions d’habitants vivant dans sa périphérie. Vos calculs sont bons, plus de la moitié des sud-coréens vivent dans la mégapole séoulite. Pour autant, c’est une ville très agréable, aux habitants discrets et respectueux.
Séoul est traversée d’ouest en est par le Han, au bord duquel vous pourrez admirer une impressionnante skyline sur des dizaines de kilomètres.
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Les transports :
La ville est immense, aussi vous allez vous familiariser très vite avec le réseau de transports. Il est équipé de 23 lignes de métro, dont certaines s’apparentent presque à des TER, car elles sortent de Séoul et vont desservir des villes au sud et au nord. Le métro fonctionne très bien et les gens font preuve d’un savoir-vivre assez incroyable. Depuis que je suis arrivée (il y a un peu plus de deux mois), je n’ai expérimenté aucune panne ni aucun retard sur aucune ligne, et pour rentrer dans les rams ou prendre l’escalator, les gens font la queue dans le calme. Pareil pour rentrer dans les bus.
Le réseau de bus est absolument énorme lui-aussi, et vous pouvez suivre les itinéraires des différents bus en direct sur Naver map.
Le métro fonctionne de 5h du matin à minuit, et la nuit les bus de nuit prennent le relai. Ils font beaucoup plus d’arrêts, donc il ne faut pas être pressé de rentrer.
La ville propose aussi un service de location de vélos, mais les rues ne sont pas équipées de pistes cyclables aussi il faut affronter la circulation, toujours très intense, et les chauffeurs qui se prennent pour des pilotes de F1.
Un ticket de métro coûte en général autour de 1 500₩, et si vous dépassez 10 km de trajet il faut ajouter un supplément de 100₩. La tarification des bus est plus variable, les bleus et verts coûtent 1 500₩ (≈1,04€) le trajet, les verts de quartier 1 200₩ (≈0,82€), les jaunes 1 400₩ (≈0,97€), les rouges 3 000₩ (≈2,07€) et le bus de nuit 2 500₩ (≈1,72€).
Pour payer vos déplacements, vous avez deux options : vous pouvez soit acheter une carte T-money (entre 3 000₩ et 5 000₩ dans les convenience store) que vous rechargez et avec laquelle vous payez chaque trajet, soit acheter une climate card (même prix qu’une T-money) et mettre dessus un abonnement transport illimité de 1 mois. Cet abonnement coûte 62 000₩ (≈42€) pour les métros et les bus, et 65 000₩ (≈44€) si vous voulez aussi un accès illimité aux vélos. Des réductions existent pour les jeunes, mais vous ne pourrez pas en bénéficier tant que vous n’aurez pas votre carte de séjour, l’ARC, dont je parlerai en détail dans la dernière partie. Pour ma part, j’ai fait le premier mois avec la T-money, puis j’ai basculé sur la climate card. C’est beaucoup plus pratique, et si comme moi vous sortez et faites beaucoup de tourisme ça vous reviendra moins cher que de payer tous vos déplacements.
Figure 5 : la climate card, votre bestie
Les Uber sont globalement moins chers en Corée qu’en France, et les taxis s’alignent sur les mêmes prix. On peut commander les taxis sur l’application Kakao T, qui sert aussi de uber eats. Je vous conseille de toujours passer par Uber ou Kakao T si vous voulez prendre un VTC, car si vous demandez directement à un chauffeur vous êtes presque surs de vous faire arnaquer, surtout dans les quartiers touristiques.
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Se débrouiller au quotidien :
Les coréens ne parlent globalement pas trop anglais. Les étudiants et les professeurs ont un bon niveau, mais les commerçants ne parlent en général pas du tout. Cependant, ils ont l’habitude des étrangers, et avec des mimes et quelques rudiments de coréen on s’en sort toujours. Ils sont par ailleurs très gentils, et toujours ravis quand on essaye de leur dire quelques mots de coréens.
Pour ce qui est des panneaux et des transports, tout est traduit en anglais, ce qui est très pratique.
Séoul regorge par ailleurs de convenience store à tous les coins de rues, ouverts de 10h à 22h (et parfois toute la nuit dans les quartiers touristiques), où on trouve de la nourriture et des objets du quotidien. Vous ne serez jamais en galère ou en panne de quelque chose.
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La nourriture :
On arrive à la meilleure catégorie. En un mot : délice, en deux mots : délice épicé. Si vous n’êtes pas habitué, ça fait un choc au début, car la nourriture coréenne est très relevée. Mais c’est tellement un régal qu’on s’y habitue très vite. Parmi les spécialités locales, on retrouve le kimchi, le bibimbap, le gimbap, le bulgogi, le pajeon, le japchae, le samgyetang, les mandus, le barbecue coréen ou encore le tteokbokki. La nourriture n’est pas très végé-friendly, mais ma roommate est vegan et elle s’en sort ici, il faut juste prévoir un budget nourriture plus élevé.
Pour les restaurant il y a toutes les gammes de prix, et on mange facilement pour moins de 10 000₩ (≈6,70€). Il y a aussi de très nombreux marchés de street food (Gwangjang, Myeong-dong, Namdaemun…) à des prix très intéressants, mais j’y reviendrai dans la partie tourisme.
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La sécurité :
La Corée est un pays très safe, mais ça vient à un prix : des caméras de surveillance absolument partout. En tant que fille en échange à l’autre bout du monde, pouvoir aller où on veut quand on veut, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, sans avoir à s’inquiéter, est vraiment un avantage considérable, par contre il faut faire attention à ce qu’on fait parce qu’on est tout le temps surveillé. Après honnêtement on n’y fait vite plus attention, et du coup tout le monde se comporte de manière beaucoup plus respectueuse.
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Les saisons :
Le climat coréen est continental. C'est-à-dire des hivers secs et très froids (températures négatives coucou), et des étés chauds et très humides (mais ils mettent la clim partout, y compris dans les dorms). Les meilleures saisons sont donc l'automne et le printemps, où il fait doux. Si vous y allez en automne, vous verrez les arbres aux mille nuances de rouge et jaune, et au printemps la saison des cherry blossom.
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Les apps utiles :
Enfin, voilà les applis qui sont vraiment des musts au quotidien :
3. L'université et le logement
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Petite présentation de l'université :
Chung-Ang University est une université privée, très réputée en acting et en business notamment (fun fact des acteurs coréens sont sortis de cette université, mais je ne me rappelle pas de leurs noms). Elle se situe dans le district de Dongjak, au sud du Han.
L’université offre des possibilités de parcours dans un milliard de domaines différents, et est absolument gigantesque. Il y a même un service de bus à l’intérieur du campus pour se déplacer !
L’université accueille chaque année 30 000 étudiants dont environ 500 étrangers en semestre d’échange.
Tous mes cours sont dans la bâtiment 310, qui est le plus récent (il a été construit pour célébrer les 100 ans de l’université), et vous aurez probablement vous aussi tous vos cours dedans. Il est flambant neuf, et est littéralement en face des dormitories (bâtiments 308 et 309), donc vous pouvez partir de votre chambre 5 minutes avant le début des cours c’est top. Rien que dans ce bâtiment, vous trouverez un opticien, une grande cafétéria, un convenience store, un fast food, un bureau de poste… il y a aussi une banque, plusieurs petits restaurants, et d’autres CVS et cafeterias dans les autres bâtiment, bref une ville dans la ville !
N’ayez pas peur cependant, malgré la taille du campus tout est très bien indiqué en anglais, et c’est vraiment impossible de se perdre.
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Les clubs :
L’école propose aussi une variété de clubs en tous genres : astronomie, cinéma, danse traditionnelle coréenne, ping-pong, song-writing, web dev, chorale, photo, magie, pungmulnori, baseball, taekwondo, escalade, tennis, danse, tir à l’arc, course à pied, baduk, bouddhisme, judo et langue des signes. Il faut en général payer son adhésion pour chaque club (30 000₩), et participer aux activités au moins une fois toutes les deux semaines.
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Les cours :
Je vous parlerai en détail du processus d’inscription et de choix des cours dans la dernière partie. Comme on choisit ses cours, on peut se ménager un jour libre dans son emploi du temps. Voici par exemple le mien, pour un S1 de 3MIC-IR :
Figure 8 : mon emploi du temps
Je n’ai pas cours le vendredi, et mon cours du mercredi est le plus souvent en distanciel. Ici il y a très peu de TD et TP, et pour ma part je n’ai que des CM.
Le cours de coréen n’est absolument pas imposé par l’université, mais si comme moi vous arrivez en Corée en partant du niveau zéro c’est vraiment très utile, et ça permet aussi de rencontrer des gens d’autres majors. On apprend à lire et écrire, puis des notions qu’on peut immédiatement mettre en pratique (se présenter, commander au restaurant, demander le prix…)
Pour ce qui est du mode d’examens, ici pas de travaux de groupes ni de projets. On a une semaine de partiels à la mi- semestre (les midterms) et une semaine de partiel de fin de semestre (les finals). Il y a aussi un DM par matière, et des quiz dans certaines matières. Les cours sont théoriquement en anglais, mais préparez-vous à ce que certains profs mixent avec du coréen, surtout s’il n’y a pas beaucoup d’étrangers dans l’amphi.
Il n’y a pas de vacances pendant le semestre car les étudiants ont une pause d’un à deux mois entre chaque semestre, donc en date ça donne une rentrée début septembre (le 2 cette année) et une fin de période mi-décembre (le 21 cette année). L’attendance est obligatoire, si on sèche plus de trois fois on est recalé dans la matière. Pas de panique cependant, il existe des tips. Pour prouver sa présence il faut badger sa carte étudiante à l’entrée de la salle, mais ensuite rien ne vous force à rester si le prof ne fait pas de double appel. Autre solution, vous pouvez valider votre présence sur le moodle. Voilà qui laisse la voie libre à quelques petites absences si vous voulez voyager.
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Orientation day et intégration :
La rentrée a lieu le premier lundi de septembre, mais prévoyez d’arriver au minimum une semaine avant car une journée d’accueil est organisée le mercredi précédent, et l’emménagement dans les dorms se fait la dernière semaine d’août.
Il n’y a pas d’activité d’intégration à proprement parler. Le mercredi précédant la rentrée, une cérémonie de 2h est organisée, avec plusieurs discours et performances des clubs de danse, puis une visite du campus animée par les étudiants de GLAM, l’équivalent du BEE. GLAM organise aussi d’autres petites activités pendant le semestre pour les étrangers, ainsi qu’un parrainage, mais ça n’a rien à voir avec la semaine d’accueil de l’INSA.
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Les dormitories :
Pour le semestre, j’ai choisi d’habiter dans les dormitories, c’est-à-dire les logements étudiants du campus, et je ne peux que vous les recommander car c’est absolument top. Le prix d’un semestre est de 1 298 000₩, soit environ 868€ pour 4 mois, soit environ 217€ par mois. Comparativement, si vous choisissez de prendre une coloc hors campus il faudra compter minimum 350€ de loyer par mois.
Le bâtiment des dorms est sur 14 étages, avec un quartier fille, un quartier garçon et des parties communes. A l’intérieur du bâtiment, on trouve deux convenience store, deux cafeterias et un coffee shop. Il y a également plusieurs salles de travail, des imprimantes/scanners, une laverie pour les filles, une laverie pour les garçons et une grande salle de sport commune climatisée, propre et très bien équipée. Les coréens ne plaisantent pas avec le respect des règles, surtout concernant la mixité. Les filles ne peuvent pas aller dans le quartier des garçons, et inversement, ce qui est le seul truc un peu dommage je trouve.
A chaque étage, on trouve une trentaine de chambre de 2 ou 4 et une « cuisine » commune (une fontaine à eau, des frigos et un micro-onde). Je ne suis jamais rentrée dans une chambre de 4, mais les chambres doubles sont meublées de lits, bureaux, placards et d’une salle de bain.
Figure 8 : une chambre dans les dorms
On ne choisit pas son/sa roommate, et si vous faites les démarches dans les temps, on vous mettra probablement avec quelqu’un de votre nationalité. Ayant fait les démarches très en retard, je me suis retrouvée avec une mexicaine adorable, qui est devenue l’une de mes meilleures potes. Si vous vous entendez bien avec votre roommate, la cohabitation fait des souvenirs absolument incroyables.
Enfin, les dorms ont des règles assez strictes sur la mixité, comme je l’ai dit précédemment, mais aussi sur les horaires. Il y a un couvre-feu entre 1h et 5h du matin (qui est levé en période d’examens), et on n’est théoriquement pas autorisés à découcher en semaine. Chaque étudiant se voit attribuer un quota de point, et s’il ne respecte pas les règles il perd des points de pénalité.
Pas de panique cependant, ça peut sembler très strict mais ça ne l’est pas tant que ça. Je suis rentrée plusieurs fois pendant le couvre-feu, et le vigile m’a laissée passer sans rien dire ni me mettre de pénalité, et de manière générale les gardes de nuit ferment les yeux quand les étudiants étrangers ne respectent pas le couvre-feu. De même, ceux qui sont partis en vacances en semaine et n’ont pas dormi aux dorms n’ont eu aucune pénalité non plus. Ne vous inquiétez donc pas trop, vous pourrez vivre votre vie sans soucis.
Si vous préférez prendre un logement hors campus, je pourrai vous donner le contact d’étudiants à qui en parler, n’hésitez pas à me demander